Le géant des télécommunications Ericsson investit dans la recherche quantique au Canada
Le géant des télécommunications Ericsson investit dans la recherche quantique au Canada

Ericsson Canada a annoncé la création d’un nouveau centre de recherche quantique à Montréal dans le cadre de son programme mondial de recherche quantique de pointe. Le centre accueillera des projets de recherche qui visent à explorer les algorithmes quantiques pour accélérer le traitement dans les réseaux de télécommunications et l’informatique quantique distribuée. Ericsson jumellera ses chercheurs avec des boursiers postdoctoraux des universités pour effectuer des stages chez Ericsson, en soutenant les projets de recherche quantique, en fournissant les défis académiques, les compétences en télécommunication et en réseautage et les installations pour mener à bien cette recherche avancée.

Jeanette Irekvist, présidente d’Ericsson Canada, déclare : « Le Canada est un pionnier et un chef de file mondial de la recherche quantique, comme en témoigne le lancement récent de la Stratégie quantique nationale. De même, les chercheurs et les experts d’Ericsson étudient depuis longtemps la meilleure façon d’intégrer les technologies quantiques dans les réseaux de communication. Nous espérons que ce programme et ce partenariat inédits avec l’Université d’Ottawa et l’Université de Sherbrooke aideront à traduire la recherche quantique en innovations commerciales qui génèrent des avantages économiques et soutiennent l’adoption de solutions canadiennes par les entreprises. Cela favorisera notre force mutuelle en matière de recherche, d’innovation et de commercialisation quantiques, ainsi que la croissance et le succès de l’écosystème canadien. »

Mitacs apportera son soutien pour attirer, former, maintenir en poste et déployer du personnel hautement qualifié dans le domaine de la science et de la technologie quantiques grâce à des stages innovants et au perfectionnement de compétences professionnelles. Les stagiaires travailleront avec des chercheurs d’Ericsson Canada et les universités.

L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, a déclaré : « Les technologies quantiques façonneront notre avenir, et le Canada est à l’avant-garde, leader mondial dans cette technologie émergente. En tant que partenaire de confiance de l’écosystème technologique canadien depuis 70 ans, nous sommes encouragés par l’établissement du centre quantique d’Ericsson Canada à Montréal et nous nous réjouissons à l’idée de favoriser des partenariats entre l’industrie, le gouvernement et le milieu universitaire qui renforceront notre recherche mutuelle et consolideront l’avantage concurrentiel du Canada pour les décennies à venir. »

Magnus Frodigh, vice-président, chef de Ericsson Research, déclare : « Chez Ericsson Research, nous explorons les communications futures en utilisant l’informatique quantique pour construire ce que nous appelons une structure de calcul en réseau, fournissant un environnement d’exécution unifié et intégré pour des applications intelligentes massivement distribuées. L’objectif comprend, sans s’y limiter, l’exploration des technologies quantiques qui peuvent avoir un effet exponentiel sur le temps de calcul et l’empreinte de la mémoire pour résoudre des problèmes de communication difficiles. La collaboration de recherche avec l’Université de Sherbrooke et l’Université d’Ottawa sera un véhicule important pour explorer de nombreuses questions dans le cadre de l’exploration conjointe de ces technologies avancées. »

Selon Anne Broadbent, professeure agrégée et titulaire de la chaire de recherche en information quantique et membre de l’Institut Nexus for Quantum Technologies (NEXQT) de l’Université d’Ottawa, « Les communications quantiques promettent de changer complètement la façon dont nous abordons les calculs distribués et les communications sécurisées. Je suis très enthousiaste à l’idée de participer à cette nouvelle collaboration avec Ericsson, qui fera progresser de manière tangible nos connaissances sur les réseaux quantiques, tout en offrant un environnement de formation unique et stimulant. »

Le secteur quantique sera essentiel pour alimenter l’économie, la technologie et la croissance du Canada, en particulier lorsque les technologies porteront leurs fruits et que de plus en plus de secteurs de l’économie chercheront à exploiter les capacités quantiques. Selon une étude commandée par le CNRC en 2020, on estime que, d’ici 2045, l’industrie quantique canadienne représentera 139 milliards de dollars et 209 200 emplois. Ericsson Canada est bien placée pour stimuler l’écosystème quantique canadien grâce à ses capacités de recherche et de développement et à ses relations existantes avec des établissements d’enseignement postsecondaire canadiens comme les universités d’Ottawa et de Sherbrooke.

Stefanos Kourtis, professeur adjoint à l’Université de Sherbrooke et à l’Institut quantique, indique : « La science quantique est sur la bonne voie pour offrir des technologies matures à moyen et à long terme. Notre recherche est plutôt axée sur le court terme. Notre question est la suivante : pouvons-nous exploiter les principes quantiques pour accélérer le traitement de l’information aujourd’hui? Cela signifie qu’il faut trouver des protocoles hybrides quantiques-classiques et d’inspiration quantique qui ne dépendent pas de grands ordinateurs quantiques tolérants aux fautes. »

Ericsson Canada est un élément essentiel de l’écosystème d’innovation et de l’histoire de la recherche et du développement de ce pays depuis 70 ans, permettant aux industries canadiennes d’être des chefs de file sur la scène mondiale, soutenant les principaux fournisseurs de services sur la voie du déploiement national de la 5G et collaborant avec des acteurs de premier plan du milieu universitaire et de l’industrie en général. Ericsson Canada compte 3 100 employés dans des centres de R et D 5G à la fine pointe de la technologie et des bureaux à Montréal, à Ottawa et à Toronto. Elle figure parmi les 13 entreprises qui dépensent le plus en R et D au Canada, soit en moyenne 345 millions de dollars par année pour un total de près de sept milliards de dollars, et détient un solide ensemble de plus de 2000 brevets canadiens sur un répertoire mondial de 60 000.

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