Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a récemment émis un avertissement aux premiers ministres provinciaux qui s’opposaient à une augmentation du taux directeur de la banque. Il a souligné que leurs demandes pourraient mettre en péril l’indépendance de l’institution. Plusieurs premiers ministres, dont ceux de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador, avaient exprimé leurs préoccupations quant aux conséquences de taux d’intérêt plus élevés sur leurs résidents.
Dans une lettre datée du 13 septembre, Tiff Macklem a averti que les instructions ou demandes des élus pourraient donner l’impression que l’indépendance de la Banque du Canada était menacée. Il a défendu l’importance de l’indépendance opérationnelle de la banque centrale pour garantir l’efficacité de la politique monétaire.
Malgré la prudence du gouverneur, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a continué à faire pression pour éviter une augmentation des taux d’intérêt. On prévoyait que la Banque du Canada maintiendrait son taux directeur inchangé dans un contexte économique en déclin et d’inflation en baisse.
Cette confrontation entre Tiff Macklem et les premiers ministres provinciaux reflète la pression politique croissante sur la Banque du Canada concernant ses décisions après la pandémie de COVID-19, marquée par des niveaux d’inflation élevés. Des partis politiques tels que le Parti conservateur et le Nouveau Parti démocratique ont exprimé des opinions divergentes sur les taux d’intérêt.
Tiff Macklem a également souligné que l’inflation élevée avait des répercussions sur la confiance dans les institutions et les gouvernements, provoquant des tensions sociales. Il a insisté sur la nécessité de restaurer la stabilité des prix, tout en reconnaissant que cela entraînerait des difficultés financières pour les familles.
