Mélanie Demers remporte le Prix du CALQ
Mélanie Demers remporte le Prix du CALQ

Le Conseil des arts et des lettres du Québec est heureux de remettre le prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique au Québec à Mélanie Demers pour son spectacle Confession publique. Ce prix, assorti d’un montant de 10 000 $, lui a été remis par Anne-Marie Jean, présidente-directrice générale du Conseil des arts et des lettres du Québec, lors de la cérémonie des PRIX DE LA DANSE DE MONTRÉAL, aux studios de la Compagnie Marie Chouinard, à Montréal.

« Confession publique aborde des sujets intimes avec une grande poésie, tout en étant remarquablement nuancé. L’interprétation, la mise en scène, la scénographie et l’ambiance sonore sont en parfaite adéquation. Par ailleurs, on sent que le public a été au cœur de la réflexion de Mélanie Demers et de son équipe dans la création de cette œuvre ; il est transporté à travers différentes textures, différentes émotions, différents territoires. Chaque nouveau tableau le déstabilise et l’amène ailleurs. La signature singulière et audacieuse de Mélanie Demers mérite indéniablement d’être soulignée », ont mentionné les membres du jury réunis par le Conseil.

L’œuvre primée

Confession publique est un solo autobiographique qui n’a jamais vu le jour. Relégué aux oubliettes, c’est l’interprète Angélique Willkie qui a fait remonter à la surface le désir pour cet objet artistique. Comme une offrande, Confession publique lui est aujourd’hui destinée. Cette plongée dans l’intime se fabrique maintenant à quatre mains. Avec Angélique comme muse, ce sont désormais ses mystères qui forment la matière, la matrice, le matelas de ses confidences dans une joute où l’introspection rencontre forcément son contrepoint obligé, l’aveu. Les thèmes du privé, du secret, du profond et du marécageux sont abordés en guise de rébellion contre le vulgaire déballage auquel nous sommes tous les jours confrontés. Il y est question de noblesse et d’élégance dans la confession de nos travers, de nos failles et de nos défauts de fabrication.

Avec Frannie Holder qui peint le paysage sonore, s’ajoute une présence musicale à la fois fantomatique et tellurique. Des bidouillages électroacoustiques au grain un brin nostalgique de leurs voix, Frannie et Angélique forment un alliage céleste qui traduit, étrangement, un discours mordant. L’esprit est celui d’une comptine, mais le souffle est celui d’un hymne.

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