Plusieurs cas de grippe aviaire confirmés aux Îles-de-la-Madeleine
Plusieurs cas de grippe aviaire confirmés aux Îles-de-la-Madeleine

Des cas d’influenza aviaire ont été confirmés chez des fous de Bassan récoltés aux Îles-de-la-Madeleine. Cette détection survient dans le cadre du programme provincial de surveillance de l’influenza aviaire chez les oiseaux sauvages.

Plusieurs centaines de fous de Bassan ont été retrouvés morts sur les plages des Îles-de-la-Madeleine dans la dernière semaine. Cinq spécimens ont alors été récoltés par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et envoyés pour analyse au Centre québécois sur la santé des animaux sauvages (CQSAS) et au laboratoire du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) pour en déterminer la cause.

La détection de cas aux Îles-de-la-Madeleine était prévisible. En effet, plusieurs cas d’influenza aviaire ont été détectés chez des oiseaux sauvages au Québec depuis le début d’avril, ainsi qu’ailleurs au Canada et aux États-Unis depuis décembre 2021. Ce virus circule en Europe depuis 2020, et les oiseaux sauvages peuvent introduire et propager celui-ci le long des voies migratoires. Le MFFP suit la situation actuelle de près avec ses partenaires.

Risque pour la faune aviaire

L’influenza aviaire est un virus se trouvant de façon naturelle chez les oiseaux sauvages, principalement chez les espèces aquatiques, telles que les oies, les canards et les goélands. De façon générale, l’influenza aviaire présente peu de signes cliniques chez les oiseaux sauvages et ne pose pas de problèmes pour la conservation des espèces. Des souches hautement pathogènes peuvent toutefois causer de la mortalité plus importante chez certaines espèces, comme il a été observé chez les fous de Bassan des Îles-de-la-Madeleine.

Des morts de fous de Bassan ont été répertoriées ailleurs au Canada et sont présentement sous investigation. Des cas d’influenza aviaire ont d’ailleurs été détectés chez des fous de Bassan en Irlande, en avril dernier.

Risque pour la santé humaine

L’influenza aviaire se transmet difficilement et rarement aux humains. Lorsque c’est le cas, ce virus touche généralement les travailleurs et travailleuses en contact étroit et soutenu avec de la volaille infectée en milieu clos (espace fermé ou confiné). Les personnes qui ont des inquiétudes relativement à leur santé peuvent appeler le service Info-Santé 811.

Risque pour la volaille domestique

La volaille domestique est particulièrement sensible au virus. Celui-ci peut présenter des signes cliniques graves et entraîner une mortalité importante dans les élevages de volaille. Les conséquences peuvent être dévastatrices pour l’industrie.

Comme le virus de l’influenza aviaire est excrété dans les fientes et les sécrétions des oiseaux infectés, il peut être introduit dans un élevage lorsque des oiseaux sauvages, des humains (qui transportent le virus sur leurs mains, leurs bottes, etc.) ou du matériel contaminé (p. ex. : eau ou aliments, véhicules, etc.) entrent en contact avec de la volaille domestique.

Le MAPAQ rappelle l’importance d’éviter tout contact entre la volaille d’élevage et les oiseaux sauvages. Des mesures de prévention et de biosécurité rigoureuses doivent être appliquées, tant sur les fermes commerciales que dans les basses-cours. Les propriétaires doivent surveiller attentivement l’état de santé de leurs oiseaux. En cas de mortalité inhabituelle ou d’autres signes de la maladie, il faut consulter un médecin vétérinaire ou, au besoin, composer le 1 844 ANIMAUX.

Mesures de prévention

En règle générale, la population ne doit pas manipuler ni toucher les oiseaux sauvages vivants ou morts. Si le contact avec ceux-ci est inévitable, il faut porter des gants ou utiliser un sac en plastique doublé et éviter tout contact avec le sang, les fluides corporels et les excréments. Il faut ensuite se laver soigneusement les mains avec du savon et de l’eau chaude ou avec une solution hydroalcoolique.

Comme en tout temps, les propriétaires d’animaux de compagnie devraient éviter que ceux-ci soient en contact avec des carcasses d’animaux sauvages. Les personnes qui ont des questions sur la santé de leurs animaux peuvent communiquer avec leur vétérinaire.

Les citoyens et citoyennes peuvent signaler la présence d’un oiseau sauvage mort ou malade en communiquant avec le MFFP au 1 877 346-6763, tout en évitant de le manipuler en attendant les directives.

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