La Section des crimes économiques du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à l’arrestation de deux suspects, le 15 novembre dernier, en lien avec une fraude immobilière dont les victimes sont des propriétaires cherchant à vendre rapidement leur maison en échange d’un montant en argent comptant.
Les deux suspects, qui ont été appréhendés à Côte Saint-Luc, sont Mark Blumenthal, 51 ans, et Constantin Niphakis, 42 ans. Ils ont comparu, hier, au palais de justice de Montréal et font face à plusieurs chefs d’accusation de fraude. Les présumés fraudeurs, qui gèrent une entreprise nommée « J’achète des maisons CA$H », auraient fait subir des pertes s’élevant à plus de 1,5 M$ à une dizaine de victimes.
Stratagème
Le stratagème utilisé par les fraudeurs est de se présenter comme des investisseurs qui achètent des maisons, les rénovent et les revendent à profit. Pour susciter de l’intérêt auprès de leurs victimes potentielles, qui sont souvent dans une situation vulnérable, ils font miroiter la possibilité d’une transaction rapide. Les victimes se retrouvent ensuite devant un notaire ou un avocat choisi par les fraudeurs, afin de signer un contrat de vente. Sur place, un pourcentage du prix de vente leur est remis en argent comptant. On explique aussi aux victimes que le reste du prix de vente leur sera versé après les rénovations et la revente de la maison, au plus tard dans un an.
En parallèle, les fraudeurs contractent un prêt hypothécaire important auprès d’un prêteur privé. Ils omettent ensuite volontairement de remplir les conditions prévues et n’exécutent pas non plus les travaux de rénovation. Au final, la maison est saisie par l’entreprise qui a accordé le prêt hypothécaire. Les fraudeurs quittent l’aventure avec l’argent du prêt hypothécaire en poche, alors que les victimes attendent un deuxième versement qui ne viendra jamais.
